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Enjeux communs : une offre salariale insultante creuse le fossé entre l’AFPC et le Conseil du Trésor

L’AFPC n’a pas fini d’en découdre avec le Conseil du Trésor, qui s’est présenté à la table des enjeux communs avec une proposition salariale inacceptable lors des négociations du 28 au 31 mars. L’offre de l’employeur, qui prévoit des augmentations de 1,5 %, 2 %, 1,75 % et 1,5 %, soit une moyenne de 1,75 % par année de 2021 à 2025, ne tient absolument pas compte de l’inflation galopante au Canada.

« C’est une insulte à nos membres qui servent la population canadienne sur la ligne de front depuis le début de la pandémie, s’indigne Chris Aylward, président national de l’AFPC. Si le gouvernement pense qu’il va refiler la note de la pandémie à nos membres, il se trompe. »

Le gouvernement demande à nos membres d’accepter une baisse de salaire alors que c’est d’une hausse dont ils ont désespérément besoin. Le taux d’inflation a atteint 3, 4 % l’an dernier et il devrait dépasser largement les 4 % cette année. En février, les indicateurs étaient à leur plus haut niveau en 30 ans et l’inflation ne devrait pas descendre sous la barre des 2 % en 2023 ni dans les années qui suivront. L’AFPC a demandé des augmentations salariales de 4,5 % par année pour aider les travailleuses et travailleurs à maintenir la tête hors de l’eau et pour s’assurer que les membres de l’AFPC et leurs familles ne soient laissés de côté.

L’employeur a présenté une offre salariale ridicule et n’a pas réagi aux autres revendications syndicales. Il s’est contenté d’insister pour obtenir des concessions relatives aux changements technologiques, aux mesures disciplinaires, à de nombreux congés et à l’Appendice sur le réaménagement des effectifs.

« Nous sommes prêts à retourner à la table pour essayer de trouver un terrain d’entente, mais pour le moment, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde, ajoute Chris Aylward. Si le Conseil du Trésor ne présente pas une offre qui tient compte de la montée vertigineuse du coût de la vie, nous n’aurons pas d’autre choix que d’intensifier nos moyens de pression à l’échelle du pays, voire de procéder à des votes de grève. »

Intensification des moyens de pression à l’échelle du pays

Aidez-nous à lutter pour une entente juste et équitable en augmentant la pression sur le gouvernement.

Inscrivez-vous dès maintenant à notre table ronde sur les salaires équitables du 12 avril. Vous y apprendrez pourquoi la mobilisation est capitale et passerez à l’action pour réclamer des salaires équitables. Nous vous attendons aussi le 14 avril pour notre journée d’action virtuelle. Nous inonderons les boîtes vocales des députés pour réclamer des salaires équitables et de meilleures conditions de travail.

Pour en apprendre davantage sur les répercussions de l’inflation sur votre emploi, consultez l’article Que signifie l’inflation galopante pour les travailleuses et travailleurs canadiens? De plus, portez des macarons ou des épinglettes pour appuyer votre équipe de négociation et utilisez notre matériel virtuel pour envoyer un message percutant à l’employeur :

Enfin, assurez-vous que vos coordonnées sont à jour dans le portail des membres pour ne rien manquer des négociations de votre prochain contrat de travail.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Médiation pour le groupe PA et les enjeux communs : le CT laisse filer une belle occasion

Négociations

La semaine dernière, la séance de médiation avec le Conseil du Trésor s’est soldée par un échec, le gouvernement ayant une fois de plus refusé de s’attaquer aux principales recommandations de l’AFPC. La séance portait à la fois sur les enjeux communs et sur ceux propres aux 90 000 fonctionnaires du groupe des Services des programmes et de l’administration (PA).

Après quatre ans de cauchemar Phénix, l’employeur aurait dû être prêt à conclure une entente, mais non, il s’est contenté de présenter les mêmes propositions que celles que l’AFPC rejette depuis plusieurs mois. 

L’AFPC demeure fidèle à ses principales revendications, notamment des augmentations de salaire raisonnables, un dédommagement pour les problèmes de Phénix et des conditions de travail qui facilitent la conciliation du travail et de la vie personnelle.

Maigres salaires

Le gouvernement propose des augmentations salariales d’environ 7 % pour la période 2018-2021, ce qui est inférieur au taux d’inflation, qu’on estime à environ 8 % pour la même période. Pour faire face à l’inflation, le gouvernement propose que nous renoncions à un ajustement au marché de 1 % visant à augmenter les salaires de groupes particuliers qui sont inférieurs à la moyenne de l’industrie, et que ce 1 % serve plutôt à augmenter l’offre salariale globale. Il n’est pas juste que l’employeur demande à tous les membres de l’AFPC de payer pour les ajustements du marché. Cela devrait être leur responsabilité.

Soyons clairs : nous n’accepterons aucune offre qui ne tient pas compte de l’augmentation du coût de la vie et qui ne prévoit pas d’ajustements au marché pour certains groupes.

Revendications liées à Phénix

L’impact du système de paye Phénix est la question de l’heure pour toutes les unités de négociation fédérales de l’AFPC. Afin d’atténuer les problèmes de paye et éviter que le fiasco Phénix se reproduise, l’AFPC demande que des dispositions précises soient intégrées à nos conventions collectives.

L’AFPC veut faire ajouter une clause aux contrats de travail pour que ses membres aient droit à une compensation convenable lorsqu’ils ne sont pas payés correctement ou à temps. Elle veut aussi que le gouvernement cesse d’exiger le remboursement des trop payés jusqu’à ce que tous les problèmes de paye de la personne soient réglés une fois pour toutes. L’AFPC a obtenu un gel temporaire, mais nous voulons que cette protection soit enchâssée dans nos conventions collectives.

De plus, l’AFPC demande au gouvernement de prendre en charge les dépenses qu’ont dû engager les membres pour obtenir des services financiers ou comptables à cause de problèmes de paye causés par l’employeur.

Enfin, pour éviter d’autres catastrophes, l’AFPC exige d’être consultée convenablement avant la mise en œuvre de tout changement technologique qui aura des répercussions sur ses membres.

Congé parental prolongé

L’AFPC a proposé que les membres qui choisissent le congé parental de 18 mois, congé nouvellement prolongé par les libéraux, reçoivent un supplément de 93 % pour toute la période de congé (c.-à-d. un congé de maternité et un congé parental combinés de 18 mois). À l’heure actuelle, les membres qui optent pour le congé parental prolongé reçoivent un supplément de 93 % pour les douze premiers mois (congé de maternité et congé parental combinés), suivi d’une prestation d’assurance-emploi correspondant à 33 % de leur salaire pour les six derniers mois.

Le gouvernement, lui, insiste sur une nouvelle formule, qui accorderait aux membres un supplément de 55,8 % durant tout leur congé parental prolongé. C’est une proposition surprenante de la part d’un gouvernement qui se veut « féministe » et prône une meilleure conciliation travail-vie familiale.

Réaménagement des effectifs

L’AFPC a également proposé de tenir compte des années de service dans les situations de réaménagement des effectifs, de sorte que les employés ayant le plus d’ancienneté aient la priorité pour les échanges de postes. En outre, notre objectif est de préciser que les emplois offerts aux membres déclarés excédentaires doivent se trouver dans un rayon de 40 kilomètres de leur lieu de résidence.

En revanche, l’employeur veut ouvrir grand la porte aux réinstallations d’employés en situation de réaménagement des effectifs. Il en découlerait des situations où les fonctionnaires seraient contraints de déraciner leur famille ou de perdre leur emploi sans avoir accès aux trois options prévues dans l’ARE.

Prochaines étapes

Notre réaction à ce comportement insultant du Conseil du Trésor est simple : pendant que la commission de l’intérêt public rédige son rapport, nous intensifierons nos moyens de pression et nous nous préparerons à la grève jusqu’à ce que nous puissions conclure une entente équitable.

Renseignez-vous sur les séances d’information et le cours de préparation à la grève qui auront lieu dans votre milieu de travail, et assurez-vous de recevoir les mises à jour par courriel.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.