Réponse au Montreal Gazette

9 décembre 2021
Photo du drapeau du SDI

La version originale du texte suivant, en anglais, a été envoyée par le président national du SDI à la rédaction du Montreal Gazette en réponse à l’article « Confusion swirls around ArriveCAN app and its use at the Canadian-U.S. border », publié le 7 décembre 2021.


Dans un article qui laisse perplexe, le Montreal Gazette rapportait récemment que le gouvernement fédéral avait répondu « à l’excès de zèle des agents frontaliers » qui avaient « ordonné à des voyageurs canadiens entièrement vaccinés de passer 14 jours en quarantaine pour avoir omis de remplir correctement l’application ArriveCAN » [traduction libre].

Les agentes et agents frontaliers, qui doivent exercer leurs fonctions conformément aux directives appropriées, ne rédigent pas de politiques de sécurité ou de santé publique, n’émettent pas de décrets d’urgence, et ne conçoivent certainement pas d’applications destinées aux voyageurs.

Cela ne veut pas dire que le processus d’entrée au Canada, rendu plus complexe par les nouvelles politiques émises en réponse à la pandémie qui est en constante évolution, ne sera pas une source de confusion pour certains voyageurs. Mais ce serait faire preuve d’une grave erreur et ainsi manquer la cible que de blâmer les agents frontaliers pour une situation sur laquelle ils n’ont en fin de compte aucun contrôle.

En effet, les agents n’ont aucune marge de manœuvre ni aucun pouvoir discrétionnaire lorsqu’il s’agit d’appliquer des décrets, et le décret émis avant le 7 décembre se résumait essentiellement à ceci : les voyageurs devaient remplir l’application ArriveCAN avant d’entrer au Canada par un point d’entrée frontalier terrestre, sous peine d’être mis en quarantaine pendant 14 jours.

Cette mesure n’est pas due à un quelconque « excès de zèle » de la part des agents. Il s’agit d’un ordre émis par le gouvernement canadien, qui doit être appliqué à tous les voyageurs, quel que soit leur statut vaccinal. De plus, bien que cela puisse conduire à des situations frustrantes, la formulation de l’ordre ne laissaient aucune marge de manœuvre aux agents pour accommoder les voyageurs. Cette situation est bien sûr aggravée par le manque chronique de personnel qui touche les services frontaliers en général, ce qui signifie que les postes frontaliers ne sont pas aussi efficaces qu’ils pourraient l’être.

Bref, au moment de la rédaction de la présente, suite aux directives mises à jour plus tôt cette semaine, la situation demeure la suivante pour les voyageurs entrant au Canada :

  • Les voyageurs doivent toujours remplir l’application ArriveCAN avant leur arrivée. Cette démarche est toujours obligatoire.
  • Comme c’était le cas auparavant, les voyageurs qui ne remplissent pas l’application ArriveCAN à l’avance peuvent retourner aux États-Unis pour le faire, puis entrer de nouveau au Canada.
  • Si les conditions le permettent, les voyageurs peuvent maintenant remplir l’application ArriveCAN une fois à un poste frontalier terrestre, bien que cela ne soit pas toujours faisable sur le plan opérationnel.
  • Les voyageurs qui se rendent au-delà du point d’entrée sans avoir rempli l’application ArriveCAN devront toujours être mis en quarantaine.

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