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Trafic d’armes à feu illégales : le président national du SDI souligne d’importantes lacunes et appelle à un recours accru aux agents frontaliers

CIU Flag / Drapeau du SDI

Le mardi 1er février 2022, le président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, Mark Weber, témoignait devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes dans le cadre d’une étude portant sur le contrôle des armes à feu et le trafic illégal des armes, soulignant les préoccupations du syndicat quant à la capacité du Canada à freiner les activités de contrebande.

Les agents frontaliers doivent pouvoir opérer entre les points d’entrée

Dans son allocution d’ouverture, le président national Weber a attiré l’attention du Comité sur trois domaines d’importance particulière : la pénurie de personnel chronique et généralisée à l’ASFC, les lacunes opérationnelles importantes au niveau des modes d’opération routier, maritime et ferroviaire, et le besoin pressant de recourir davantage à l’expertise unique du personnel de l’ASFC, notamment entre les points d’entrée.

« Si le gouvernement du Canada entend sérieusement s’attaquer au problème de la contrebande d’armes à feu illégales à la frontière, le mandat des agents frontaliers doit être élargi afin d’aider à patrouiller entre les postes frontaliers » a déclaré M. Weber au Comité, critiquant l’incapacité actuelle des agents de l’ASFC à opérer en dehors des points d’entrée. « Il est bien connu que la frontière entre le Canada et nos voisins du Sud est la plus longue frontière non défendue au monde. Bien qu’il s’agisse d’un témoignage des bonnes relations entre nos deux pays, elle comporte aussi sa part de défis uniques en matière de sécurité. Pour atténuer ceux-ci, nous invitons le gouvernement du Canada à donner à ses agents de l’ASFC les moyens de contribuer davantage à freiner les activités de contrebande d’armes à feu au Canada par voie terrestre ou maritime, y compris entre les points d’entrée. »

Des infrastructures désuètes et insuffisantes

Au cours de la séance de trois heures, le président national du SDI a également relevé des problèmes touchant à la plupart des modes d’opération, y compris en ce qui concerne des infrastructures désuètes ou insuffisantes, et soulignant entre autres les opérations ferroviaires comme un exemple particulièrement flagrant : « La réalité est que nos capacités opérationnelles actuelles en mode ferroviaire sont pratiquement inexistantes : le Canada dispose de zéro capacité d’examen directement à la frontière, en raison notamment de problèmes géographiques, d’outils inadéquats et de décisions politiques visant à ne pas obliger les transporteurs ferroviaires à fournir les installations nécessaires. Autrement dit : il n’y a pratiquement aucune chance que soit un jour trouvée une arme illégale entrant au pays par voie ferroviaire. »

Le message du président national Weber a été clair : l’ASFC doit non seulement s’attaquer aux problèmes pressants concernant les effectifs qui aggravent d’importantes lacunes opérationnelles, mais elle doit aussi s’appuyer davantage sur l’expertise unique de ses agentes et agents lorsqu’il s’agit de prendre des décisions stratégiques. « Trop souvent, la direction adopte un plan d’action qui ne tient pas compte de la réalité sur le terrain ou qui l’ignore carrément. Nous pensons que cela pourrait être corrigé par une consultation significative et une participation effective de nos membres. »

Un enregistrement de la réunion du Comité peut être visionné ici.

Réduction des heures de service à certains points d’entrée : le Syndicat des Douanes et de l’Immigration s’inquiète

CIU Flag / Drapeau du SDI

Communiqué – Ottawa, le 12 novembre 2018 – Le président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, qui représente 10 000 membres, dont la plupart sont des agentes et des agents des services frontaliers et d’exécution de la loi en matière d’immigration des bureaux intérieurs, a exprimé son inquiétude concernant l’annonce récente de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) selon laquelle l’Agence réduira les heures d’ouverture de neuf points d’entrée au Nouveau-Brunswick, au Québec, au Manitoba et en Colombie-Britannique, à compter du 26 novembre prochain.

Le président national du SDI, Jean-Pierre Fortin, a donné des détails sur les fermetures imminentes, soulignant la problématique encore plus importante de la poursuite par l’ASFC de la réduction continue des capacités opérationnelles :

« À l’avenir, les heures de service seront réduites aux points d’entrée de Fosterville, Milltown, Morses Line, South Junction, Tolstoi, Piney, Snowflake, Carson et Nelway. En août 2017, le SDI avait indiqué son inquiétude face à une réduction similaire des heures de service au Nouveau-Brunswick et avait prédit que l’ASFC étendrait cette pratique à d’autres points d’entrée. La réduction qui aura lieu ce mois-ci est clairement la continuation de ce qui a commencé l’an dernier. La seule explication fournie par l’ASFC est que cette réduction a pour but d’harmoniser les heures de service du côté canadien avec celles des installations américaines. Aucune considération n’est accordée aux communautés limitrophes qui seront touchées par cette réduction ou à la sécurité de la population canadienne en général. »

Sur ce dernier point, le président Fortin a souligné la contradiction évidente entre la réduction des heures de service aux points d’entrée et l’objectif avoué du gouvernement du Canada de vouloir accroître la sécurité à la frontière.

« Dans un communiqué de presse récent, le gouvernement du Canada a annoncé un financement supplémentaire pour que l’ASFC investisse dans de nouvelles ressources et technologies qui permettront de mettre un frein au flux d’armes à feu illégales entrant au Canada. Bien que nous appréciions ce financement additionnel, nous savons que la technologie ne peut remplacer des officiers chevronnés. Il est déconcertant pour nous que, d’une part, l’ASFC mette en place de nouvelles technologies pour arrêter le passage de marchandises illicites et, d’autre part, qu’elle cherche à réduire les heures de service de neuf points d’entrée. La récente saisie d’armes à Fort Érié devrait servir de rappel : la première ligne de défense du pays doit non seulement être bien équipée, elle doit également disposer d’un personnel suffisant. »

Jean-Pierre Fortin demande en outre au gouvernement canadien et à l’ASFC d’utiliser les fonds additionnels pour investir dans la formation d’agentes et agents des services frontaliers supplémentaires et élargir leur rôle afin de garantir l’intégrité de la frontière canadienne. Il a ajouté que s’il n’y avait pas d’autre solution que de réduire les heures de service, les agentes et agents des services frontaliers devraient au moins avoir l’autorité de se déplacer entre les points d’entrée et de surveiller ceux-ci en dehors des heures d’ouverture.

« Les Américains bénéficient d’une patrouille frontalière qui peut assurer la sécurité de leur pays même lorsqu’un point d’entrée est fermé, mais ce n’est pas le cas pour le Canada.

Les événements actuels démontrent que la frontière ne dort jamais. Une patrouille frontalière de l’ASFC contribuerait grandement au maintien de l’intégrité de notre frontière. Qu’il s’agisse de demandeurs d’asile traversant en dehors des points d’entrée désignés ou du trafic de marchandises dangereuses telles que des armes à feu et de la drogue, le personnel des services frontaliers doit pouvoir réagir rapidement et efficacement. Une patrouille frontalière permettrait aux agentes et agents de l’ASFC d’être mieux équipés pour s’acquitter de leurs fonctions afin de protéger et de promouvoir la sécurité et le bien-être des Canadiennes et des Canadiens. »

Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (SDI) est un élément de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), qui représente les agentes et les agents des douanes et de l’immigration de première ligne du Canada. Le SDI représente aussi les agentes et les agents des enquêtes et du renseignement ainsi que les agentes et agents des douanes commerciaux, les agentes et les agents d’exécution de la loi en matière d’immigration des bureaux intérieurs et les agentes et les agents des audiences, ainsi que tous les membres du personnel administratif qui travaillent à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Afflux de migrants : le SDI demande davantage d’agents et pousse pour la création d’une patrouille frontalière

Icône : "Autorisez les agents frontaliers à patrouiller"

Afin d’aider les agents des services frontaliers à faire face à l’afflux considérable de migrants qui entrent au Canada, le président national du Syndicat des Douanes et de l’Immigration, Jean-Pierre Fortin, demande à Ottawa de rétablir les postes supprimés par le précédent gouvernement conservateur.

« On parle de 1 053 emplois », a déclaré Jean-Pierre Fortin. « À l’heure actuelle, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) ne fait que réaffecter des agents d’une station à une autre. Ce n’est pas viable à long terme. Considérant que le traitement d’un seul cas de réfugié peut prendre jusqu’à huit heures, il n’y a pas assez d’agents présents pour accomplir toutes les tâches liées à la protection de notre frontière. »

L’augmentation du nombre d’agents des services frontaliers est donc une mesure cruciale que le gouvernement présent doit prendre s’il veut sérieusement gérer la situation actuelle de façon sûre et efficace.

Les agents frontaliers devraient pouvoir patrouiller

Les agents  frontaliers doivent également être autorisés à patrouiller entre les 117 différents postes terrestres à travers le Canada. « Les agents des services frontaliers sont formés et équipés pour gérer les situations difficiles à la frontière », a expliqué le président national. « Permettre aux agents d’assurer les patrouilles à la frontière tout en continuant à travailler en collaboration avec les agents de la GRC relève tout simplement du bon sens. »

Avec l’annonce de températures plus clémentes et un flux continu de migrants entrant au Canada tout au long de la frontière, il est impératif que le gouvernement reconnaisse que le nombre d’agents n’est pas approprié pour traiter efficacement la situation actuelle.