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Travail hybride : l’AFPC conteste officiellement la politique boiteuse du gouvernement

L’AFPC a déposé des griefs de principe contre le Conseil du Trésor et les organismes qui ont modifié unilatéralement les conditions de travail de ses membres pendant qu’elle négocie au nom de 165 000 fonctionnaires.

Des consignes pour aider les membres à déposer des griefs individuels sont maintenant disponibles.

Les griefs font suite aux plaintes pour non-respect du gel des conditions de travail déposées en réaction à la décision du gouvernement d’imposer le travail hybride à l’ensemble de la fonction publique fédérale.

L’AFPC soutient que cette décision, annoncée en décembre, contrevient à des articles importants des conventions collectives ainsi qu’aux dispositions sur la santé et la sécurité du Code canadien du travail et à la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Ce qu’on exige du gouvernement :

  • qu’il annule immédiatement sa politique de travail hybride;
  • qu’il consulte dès maintenant le syndicat au sujet du retour au bureau;
  • qu’il dresse la liste de tous les cas où la politique pourrait avoir un effet discriminatoire sur les fonctionnaires qui retournent au bureau afin qu’on examine l’obligation de leur offrir des mesure d’adaptation, conformément à l’article 16 des conventions collectives et à Loi canadienne sur les droits de la personne;
  • qu’il dédommage les fonctionnaires de toute perte découlant de cette décision.

Dépôt d’un grief

L’AFPC encourage ses membres qui trouvent que la politique leur a été appliquée injustement à déposer un grief. Si c’est votre cas, sachez que vous devez le faire dans les 25 jours suivant la mise en œuvre de la politique dans votre milieu de travail.

Il est important de déposer un grief pour faire entendre votre cause par la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral. L’employeur devra alors vous rencontrer avec votre représentante ou représentant syndical, écouter votre perspective par rapport au travail hybride et vous expliquer officiellement ce qu’il prévoit de faire pour corriger les problèmes que vous a causés la politique.

Il est important de noter en détail les défis que vous pose le retour au bureau. Pour déposer un grief, communiquez le plus tôt possible avec votre personne déléguée syndicale, la direction de votre section locale ou l’agente ou l’agent des relations de travail de votre Élément.

Si la politique vous a causé d’importants problèmes, on vous recommande fortement de déposer un grief pour faire valoir vos droits.

De plus, si la politique vous a occasionné des dépenses ou des pertes financières, n’oubliez pas de les mentionner à votre représentante ou représentant syndical.

Pour en savoir plus, adressez-vous à l’agente ou l’agent des relations de travail de votre Élément.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Travail hybride : un plan défaillant que le gouvernement fédéral doit abandonner

Après une semaine à affirmer le contraire, le Conseil du Trésor vient tout juste d’annoncer qu’il imposera un modèle de travail hybride assez restrictif à toute l’administration publique centrale.

En vertu de ce modèle, tous les fonctionnaires devront se présenter au travail en personne 2 ou 3 fois par semaine, ou de 40 à 60 % de leurs heures normales de travail, peu importe les nécessités du service.

La politique sera mise en œuvre graduellement du 16 janvier au 31 mars. Les agences et autres employeurs ont été fortement encouragés à emboîter le pas. Malheureusement, cette décision va à l’encontre des intérêts de la fonction publique et de la direction qu’avait prise le gouvernement par rapport au télétravail.

À la veille des Fêtes, il est inacceptable que les travailleuses et travailleurs doivent trouver en catastrophe des solutions aux casse-tête engendrés par le retour soudain au bureau : services de garde, transport, déménagement potentiel, etc. Le gouvernement doit faire marche arrière. Nous examinons toutes nos options pour veiller à ce que nos membres puissent continuer de travailler à distance.

Les fonctionnaires ont prouvé qu’ils n’ont pas besoin d’être au bureau pour bien servir la population.

Le télétravail, ça se négocie à la table de négo

Le télétravail est une des principales revendications des 165 000 fonctionnaires fédéraux membres de l’AFPC qui sont actuellement en pourparlers. Modifier unilatéralement les modalités d’emploi de nos membres pendant les négociations est une violation flagrante du droit à la négociation collective.

De plus, le manque de clarté entourant cette politique soulève bon nombre de questions, et l’AFPC doute que le gouvernement sera apte à mettre en place les mesures nécessaires pour assurer la santé et la sécurité de tous les fonctionnaires qui retourneront au bureau l’an prochain.

Les membres qui sont revenus sur place nous ont dit qu’ils se sont retrouvés dans des bureaux sans plan de travail ni chaise, ou qu’ils passaient leurs journées entières en vidéoconférence dans un édifice vide.

Nous continuerons à tenir nos membres au courant de la situation pendant que nous luttons pour protéger leurs droits.

Cet article provient du site de l’AFPC.