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Ça prend plus d’agents : l’AFPC et le SDI lancent une campagne nationale

On compte sur nos agentes et agents des services frontaliers pour nous garder en sécurité, mais le manque chronique de personnel et les systèmes inefficaces les empêchent de bien faire leur travail. Comme le gouvernement refuse d’embaucher plus de gens, la file d’attente risque d’être particulièrement longue aux douanes des aéroports et des frontières terrestres durant le temps des Fêtes.

« Il faudrait des milliers d’agentes et agents des services frontaliers supplémentaires pour que tout fonctionne bien aux frontières », explique Mark Weber, président du SDI. « Les bureaux de l’ASFC partout au pays manquent de personnel et sont surchargés. »

Cette semaine, l’Alliance de la Fonction publique du Canada et le Syndicat des Douanes et de l’Immigration (son Élément) lanceront une campagne nationale pour informer les gens de la raison de ces retards et pour encourager les décideurs (députés et hauts fonctionnaires de l’Agence des services frontaliers du Canada) à régler le problème en embauchant davantage d’agentes et agents des services frontaliers.

« Le gouvernement libéral a promis de protéger nos services publics et les travailleuses et travailleurs qui les fournissent », déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. « Il est temps qu’il mette en œuvre les changements promis pour résoudre le problème. »

Passez à l’action dès maintenant — Dites au gouvernement fédéral que ça prend plus d’agents frontaliers !

Cet article provient du site de l’AFPC.

Il faut éliminer d’urgence l’attente aux frontières : l’automatisation n’est pas la solution

La situation dans les aéroports et aux postes frontaliers continue de se détériorer, et il est évident que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et le gouvernement fédéral n’ont pas de plan pour régulariser les voyages internationaux dans un proche avenir.

Les voyageurs s’agglutinent dans les aéroports et les files de véhicules s’étendent à perte de vue aux postes frontaliers. Pourtant, le gouvernement du Canada s’entête à se fier à l’application ArriveCAN, mal gérée depuis le début, plutôt qu’à l’expertise des agentes et agents frontaliers qui ont continué de servir la population malgré la pandémie.

Parallèlement, l’AFPC manque d’agentes et d’agents frontaliers partout au pays. Elle pourrait trouver des solutions efficaces pour venir à bout de cette pénurie, mais elle préfère leur imposer des heures supplémentaires et refuser leurs demandes de congé, entre autres mesures draconiennes. Comme si ce n’était pas suffisant, elle épuise davantage ses maigres effectifs en faisant fi de l’incidence qu’a la situation sur leur santé physique et mentale. Cette situation compromet aussi les autres activités aux frontières lorsque le personnel appelé à gérer les passagers ne peut plus accomplir des tâches importantes pour la sécurité du pays, notamment intercepter des marchandises dangereuses.

Soyons clairs : les problèmes liés au personnel et les longs délais d’attente aux frontières sont les fruits d’années de négligence. Pendant tout ce temps, aucun gouvernement n’a consulté les agentes et agents dévoués de l’ASFC sur la meilleure façon d’assurer le déroulement simple et efficace des activités aux frontières.

Si le gouvernement tient vraiment à éliminer pour de bon les longs délais d’attente et leurs lourdes répercussions sur la sécurité, le tourisme et le commerce transfrontalier, il n’a qu’à tourner le dos aux technologies inefficaces, embaucher plus d’agents frontaliers et miser sur leur expertise.

Nous le répétons depuis longtemps : le gouvernement doit se doter immédiatement d’un plan à long terme qui ne repose pas sur l’automatisation. Le Syndicat des Douanes et de l’Immigration s’entretiendra avec le ministre de la Sécurité publique Marco Mendicino au début d’août. Nous espérons qu’il sera à l’écoute.

Entre temps, signez la pétition ci-dessous pour rappeler au gouvernement qu’il doit agir urgemment pour que les voyageurs et les travailleurs puissent souffler un peu. Ils en ont besoin.

Cet article provient du site de l’AFPC.

Délais d’attente aux frontières : le personnel de l’ASFC et les voyageurs laissés pour compte

Avion vu d'en haut

Les délais d’attente qui persistent dans les aéroports et les postes frontaliers du pays montrent clairement que l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) n’a rien prévu pour que la situation revienne bientôt à la normale. Ce constat est d’autant plus évident que le Plan d’action d’été pour 2022, récemment annoncé par l’ASFC, ne contient aucune mesure à long terme pour remédier aux longs temps d’attente aux frontières et aux pénuries de personnel qui menacent d’alourdir pendant des années encore un système déjà mis à rude épreuve.

« Nous craignons que les mesures proposées par l’Agence aient pour seul effet d’incommoder davantage les voyageurs et de compromettre la sécurité aux frontières », s’inquiète Mark Weber, président national du Syndicat des douanes et de l’immigration (SDI). « Le ministre Marco Mendicino et l’ASFC doivent sans tarder prendre des mesures concrètes et augmenter le nombre d’agentes et d’agents afin d’éviter que les services offerts au public voyageur ne soient réduits davantage. »

Le Plan d’action de l’ASFC, qui vise à alléger les pressions estivales sur les services frontaliers, ne s’attaque pas aux causes profondes des problèmes qui touchent le personnel de l’Agence et les voyageurs d’un bout à l’autre du pays : le manque chronique de personnel et le recours à des procédures automatisées inefficaces.

Loin d’offrir des solutions, le Plan d’action est un ensemble de demi-mesures mal planifiées, telles que les heures supplémentaires obligatoires, la suspension de la formation et d’exercices non essentiels, la prolongation des affectations, la réaffectation des équipes spécialisées en application de la loi et la réduction, voire le refus catégorique de congés discrétionnaires.

« Malgré les graves problèmes auxquels ils font face, les agentes et agents des services frontaliers n’ont pas failli à leur engagement d’assurer la sécurité des Canadiennes et des Canadiens pendant la pandémie », déclare Chris Aylward, président national de l’AFPC. « C’est bien dommage que le gouvernement fédéral ne valorise pas leurs efforts ni ne tienne compte de la pression intense qu’ils ont subie. L’amélioration des niveaux de dotation et des conditions de travail sera un enjeu clé pour nos membres durant la prochaine ronde de négociations avec le Conseil du Trésor et l’ASFC. »

La situation très troublante de la dotation en personnel et les longs délais d’attente aux frontières n’ont pas surgi du jour au lendemain. Selon le SDI, il manquerait globalement de 1 000 à 3 000 agentes et agents dans tous les secteurs des activités frontalières. Pourtant, l’ASFC et le gouvernement fédéral ont choisi de maintenir un effectif nettement insuffisant. Si le gouvernement continue de mépriser le bien-être et la santé mentale des agentes et agents des services frontaliers, il pourrait perdre leur confiance et un personnel dévoué.

« À l’heure où la population canadienne recommence à voyager, l’ASFC est mal équipée pour composer avec l’augmentation du flux de voyageurs aux frontières, et le gouvernement n’est pas prêt à rectifier le tir, déclare M. Weber. Si le gouvernement tient vraiment à éliminer les longs délais d’attente pour les années à venir, alors il doit embaucher d’autres d’agents et agentes et miser sur leur expertise. »

Date limite de mise en œuvre des conventions collectives PA, SV, TC et EB : l’AFPC déposera une plainte

Négociations

Le Conseil du Trésor a annoncé qu’il ne pourra mettre en œuvre les conventions collectives des groupes PA, SV, TC et EB dans les délais établis. L’AFPC prendra des mesures immédiates et déposera une plainte auprès de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral au nom des quelque 100 000 membres visés par ces ententes.

« L’AFPC réclame un dédommagement pour ses membres », déclare Robyn Benson, présidente nationale de l’AFPC. « Le gouvernement a procédé de manière irresponsable au déploiement du système Phénix, malgré nos avertissements. Nos membres continuent à subir les contrecoups de cette décision. C’est inacceptable. »

Lors d’une réunion la semaine dernière, les porte-parole du Conseil du Trésor ont confirmé que la date limite de 150 jours pour la mise en œuvre des conventions collectives ne serait pas respectée. Ces conventions, obtenues après plus de deux ans et demi de négociations, ont été signées le 14 juin.

L’AFPC craignait justement que le système Phénix ne nuise au processus. Le syndicat veut que la Commission des relations de travail ordonne à l’employeur de payer des dommages-intérêts aux membres touchés et de prendre les mesures nécessaires pour se conformer immédiatement à la loi et mettre en œuvre les dispositions des conventions collectives.

Une date d’audience sera fixée une fois que l’employeur aura répondu à la plainte. L’AFPC continuera d’informer ses membres.

La version originale de cet article a été publiée sur le site de l’AFPC.